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Réalisations dans le cadre des plans de développement 1999-2009


Environnement

Bilan 1999-2009

Conscients des enjeux attachés à la cause environnementale et au développement durable de ses territoires, l’Algérie mène une véritable stratégie pour la protection de l’environnement dans des domaines aussi diverses que ceux de l’eau, des déchets, de la préservation de la biodiversité et du littoral et de la dépollution industrielle.

Le Plan national d’action pour l’environnement et le développement durable (PNAE-DD) élaboré et adopté en 2001 a été consolidé par pas moins de dix lois promulguées. Il s’intègre définitivement dans le SNAT 2025 et renferme quatre objectifs stratégiques :

  • Amélioration du cadre et de la qualité de la vie ;
  • Conservation et amélioration de la productivité du capital naturel;
  • Réduction des pertes économiques et amélioration de la compétitivité ;
  • Protection de l’environnement global

La politique environnementale urbaine s’insère directement dans une démarche d’amélioration des conditions de vie citadine :

  • La gestion des déchets ménagers est prise en charge par Le programme national de gestion des déchets solides municipaux PROGDEM qui vise l’éradication des décharges sauvages par la réalisation de 48 centres d’enfouissement techniques et une gestion intégrée et efficiente de la collecte, le transport et l’élimination des déchets solides municipaux. Depuis 2001, l’investissement public mobilisé pour le projet PROGDEM est estimé à 28 mds DA ;
  • Le système public ECOJEM mis en place permet la reprise, le recyclage et la valorisation des déchets d’emballage plastique et métallique ;
  • Quatre réseaux de surveillance et un autre mobile de surveillance de la qualité de l’air dénommés Samasafia ont été mis en place. De plus, l’utilisation du gaz de pétrole liquéfié comme carburant moins polluant a fortement progressé ;

Dans le cadre la politique environnementale industrielle, une large concertation avec le secteur industriel a permis d’aboutir à des résultats probants en matière de réduction des rejets industriels polluants. La dépollution industrielle des principaux points chauds a enregistré des avancées exemplaires : Grand Annaba ; Réduction significative d’émissions d’oxydes de souffre du complexe d’électrolyse de Ghazaouet ; Réduction de 50% des émissions de poussières et de dioxydes de carbones de plus de 12 cimenteries …

Toute une série d’instruments de management environnemental en milieu industriel ont été graduellement instaurés :

  • 120 contrats de performance souscrits par les entreprises avec le département ministériel de l’environnement définissant la promotion de mesures volontaires de dépollution, de production plus propre et de protection de l’environnement ;
  • 1400 délégués à l'environnement mis en place pour concevoir et veiller à la mise en œuvre des plans de dépollution de leurs entreprises respectives ;
  • 1580 études d'impact sur l'environnement (EIE/ISO 14001) réalisées ;
  • 800 études de danger de risques industriels réalisées et 300 plans internes d'intervention mis en place permettant la limitation et la prévention des risques industriels ;
  • Des opérations de déstockage, d'élimination des déchets spéciaux (PCB, pesticides périmés, produits pharmaceutiques périmés, déchets cyanurés, …), et de décontamination des sites pollués, ont été engagées dans le cadre du Plan national de gestion des déchets spéciaux (PNAGDES) mis en place sur la base du cadastre national des déchets dangereux ;
  • Elimination de 1850 t de CFC dans les processus industriels soit un objectif à l’horizon 2010 atteint à 85% fixé par le protocole de Montréal relatif à l’élimination des substances réglementés appauvrissant la couche d’ozone SAO. Pour ce faire, le programme de conversion des unités industrielles grâce à des technologies de substitution propres exemptes de SAO a impliqué 30 projets finalisés et 03 autres en cours de réalisation ;

Bien que n’ayant pas d’engagement de réduction de Gaz à effet de serre GES en tant que partie de la convention cadre des nations unis sur les changements climatiques en 1994, l’Algérie, ayant par ailleurs ratifié le protocole de Kyoto, a entrepris des initiatives et des actions à travers un Plan national d’action et d’adaptation aux changements climatiques (PNA-ACC) adopté en 2003 dont la coordination relève de l’Agence national changements climatiques afin d’honorer ses engagements et se positionner correctement dans la lutte globale contre le réchauffement climatique. Parmi les projets et les mesures d’adaptation et d’atténuation des GES, Le PNA-ACC s’est axé sur :

  • La réhabilitation et la valorisation des décharges de déchets solides ;
  • La séquestration du CO2 ;
  • L’amélioration énergétique du procédé de fabrication du ciment (cimenterie de Ain Kebira) ;
  • La promotion des énergies renouvelables durables, éoliennes et solaires ;
  • L’utilisation du GPL/GN carburant ;
  • Reboisement massif et extension du barrage vert pour lutter contre la désertification ;
  • Adaptation de l’agriculture aux changements climatiques ;
  • Traitement et récupération des eaux usées pour l’agriculture et l’industrie ;
  • Dessalement de l’eau de mer ;
  • Récupération des gaz torchés des puits de pétrole ;
  • Généralisation de l’utilisation du gaz dans les raffineries ;
  • Généralisation du gaz naturel pour les besoins domestiques ;
  • Traitement des rejets industriels et des boues de forage ;
  • Renouvellement des centrales électriques ;

Afin de renverser les tendances de dégradation continue du littoral et de protéger et valoriser durablement ses ressources notamment les plus sensibles, le gouvernement a élaboré des plans d’aménagement des espaces côtiers (PAC) confortés antérieurement par la finalisation du cadastre portant sur l’inventaire écologique et foncier du littoral. Les PAC identifient les actions curatives les plus urgentes relatives aux zones critiques puis propose une démarche préventive de préservation durable à long terme. Enfin, le commissariat National du Littoral constitue l’instrument privilégié d’exécution de la politique de préservation du littoral.

Lancé en 2001, TelBahr est un dispositif permettant la préservation et la lutte contre les pollutions marines accidentelles.

S’inscrivant dans le cadre de la conservation et de la valorisation de la diversité biologique, quatre aires protégées ont été développées et aménagées (Chenoua, Anses de Kouali, Iles Habibas, Iles de Rachgoun) et trois musées marins ont été construits et équipés à Annaba, Tipaza et Oran.

La recherche dans le domaine de l'environnement a connu une dynamique toute particulière qui a abouti à la proposition de 367 projets allant dans le sens d’un accompagnement scientifique effectif de la politique environnementale nationale.

Outre, une politique active de communication et d'information mené en direction des citoyens l'éducation environnementale est généralisé pour toucher 25.000 établissements scolaires du pays (primaires, moyens et secondaires) afin de diffuser une culture éco-citoyenne dans le sens de faire des jeunes algériens des acteurs incontournables dans la protection de l'environnement au sein, notamment, des clubs verts.

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